☕️ Vendredi Caféllisthénie #18

→ Le problème n’est pas toujours l’entraînement, mais souvent la récupération.
Récemment, je suis tombé sur la chaîne YouTube d’un athlète qui repousse sans cesse ses limites en testant des épreuves physiques extrêmes.
Forces spéciales, entraînements olympiques, défis d’ultra-endurance…
Peu importe le challenge, il parvient à encaisser des charges de travail colossales et à récupérer avec une facilité déconcertante.
Et ce n’est pas un hasard : avant même de se lancer dans ce concept, il était déjà un athlète de haut niveau avec une condition physique impressionnante.
Et ça m’a fait réfléchir : comment ces gars encaissent-ils autant d’entraînement sans s’écrouler?
Il y a sûrement un facteur génétique.
Comparer notre propre entraînement à celui d’un athlète d’ultra-endurance, c’est comme comparer ses compétences en combat à celles de John Rambo.
Pas très pertinent.
Et pourtant, plein de gens courent des marathons, relèvent des défis physiques extrêmes, enchaînent les compétitions tout en maintenant leurs entraînements… et progressent sans s’effondrer.
Sont-ils vraiment en « surentraînement » ?
Le terme « surentraînement » est souvent utilisé à tort
Il y a plusieurs niveaux de fatigue, et la plupart ne sont pas du surentraînement :
- Le surmenage fonctionnel : tu pousses un peu plus que d’habitude, ta performance baisse pendant quelques jours ou semaines… puis tu rebondis plus fort. Ça, c’est bénéfique.
- Le surmenage non fonctionnel : là, c’est plus compliqué. La baisse de performance dure plus longtemps (un mois ou plus), et même après récupération, tu ne fais pas mieux qu’avant. Pas idéal.
- Le vrai syndrome de surentraînement (OTS) : là, c’est le crash total. Ta performance s’effondre pendant des mois, ton système immunitaire et hormonal en prennent un coup… bref, ton corps tire la sonnette d’alarme.
Mais le plus intéressant, c’est que les scientifiques ont du mal à provoquer un réel surentraînement en laboratoire. Il faut une combinaison extrême : une intensité énorme, un volume d’entraînement très élevé, très peu de variation… et ça, pendant longtemps.
En gros, la plupart des gens qui pensent être « surentraînés » sont juste fatigués ou en léger surmenage.
Et plus on avance dans la recherche, plus on réalise qu’on peut tolérer bien plus d’entraînement qu’on ne le croit.
La fameuse « fatigue nerveuse »
Le terme « fatigue nerveuse » est souvent utilisé à tort dès qu’on se sent épuisé après une grosse séance. En réalité, la soi-disant fatigue nerveuse est rarement un problème du système nerveux central (SNC).
Dans 99 % des cas, c’est juste une fatigue musculaire accumulée :
- Une récupération musculaire insuffisante.
- Un manque de sommeil ou une récupération globale inadéquate.
- Des réserves énergétiques vidées.
- Un stress accumulé (professionnel, personnel, entraînement).
Le système nerveux central, lui, est conçu pour encaisser énormément de travail. Si vraiment tu l’épuises (et c’est extrêmement rare), tu ressentiras des signes bien plus sérieux : réflexes lents, perte de coordination, grosse baisse de motivation, troubles du sommeil…
Donc avant de crier à la « fatigue nerveuse », demande-toi plutôt si ton alimentation, ton sommeil et ta gestion du stress sont au rendez-vous. Parce que bien souvent, le problème vient de là.
Quelques signes que tu es en sous-récupération
Être en sous-récupération peut se traduire par ces situations :
- Tu redoutes d’aller t’entraîner, ça devient une corvée.
- Ton sommeil est perturbé et tu te réveilles fatigué.
- Tes performances stagnent ou régressent sur plusieurs séances/semaines.
- Ton stress global (travail, famille, entraînement) est en hausse.
- Tu ressens des douleurs inhabituelles qui dépassent les simples courbatures.
Si tu coches au moins deux de ces signes et que tu sens que tu es bloqué, allège temporairement ta charge d’entraînement, fais une semaine de décharge, ou ajuste ton programme.
Et surtout, souviens-toi : le problème n’est pas toujours l’entraînement, mais souvent la récupération.
Sois fort, 💪
Simon
Repousse tes limites, un niveau à la fois.
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